3 questions à Babacar Fall, le premier arbitre international mauritanien : «Lemghaïfry Ould Ali a fait preuve de dextérité et d’autorité pour diriger le match Soudan/Angola»
Militaire de formation et de carrière, le Capitaine Babacar Fall a mis un terme à sa carrière de footballeur en 1969 suite à une grave blessure au genou pour entamer une carrière d’arbitre. Il est devenu le premier arbitre international mauritanien sur la liste de la FIFA en 1976. Dans cet entretien, l'actuel président de la Commission centrale de l’arbitrage fédération de football mauritanien, applaudit son concitoyen Lemghaïfry Ould Ali, arbitre à la CAN 2012, et note l’incohérence dans le système de jeu des Lions du Sénégal.
b[Quelle appréciation faites-vous du corps arbitral de la CAN?
]b
Disons que ce corps se comporte très bien jusqu’à la rencontre mettant en scène le Soudan et l’Angola. Une rencontre sportive qui a été d’ailleurs arbitrée par notre compatriote Lemghaïfry Ould Ali. Les arbitres officient correctement les matchs dans la mesure où tous ont scrupuleusement appliqué les recommandations de la CAF et de la FIFA ainsi que l’appréciation stricte des lois du jeu.
b[Quel conseil avez-vous donné à Lemghaïfry Ould Ali avant qu’il ne s’envole pour la COCAN Gabon-Guinée Equatoriale 2012?
]b
Nous lui avons dit d’officier tous les matchs comme si c’était des rencontres du championnat national mauritanien. Car il ne devrait pas inutilement se mettre la pression. Certes, Lemghaïfry Ould Ali en est à sa toute première participation à la CAN, mais il a d’ores et déjà arbitré plusieurs grandes rencontres sportives sur le continent et ailleurs. Et il a fait preuve de dextérité et d’autorité pour diriger les vingt-deux protagonistes soudanais et angolais sur la pelouse. Une très belle rencontre sportive!
b[Qu’est-ce qui a manqué aux Lions du Sénégal pour passer ce premier tour?
]b
J’ai l’impression que l’entraîneur sénégalais, Amara Traoré, est venu à la CAN sans avoir en tête un vrai choix tactique ou un système fixe de jeu. Et tous les observateurs sportifs n’ont pas manqué de constater les multiples tâtonnements du coach des Lions de la Teranga pour trouver un système de jeu efficace, mais en vain. Car ce n’est pas en phase finale de la CAN qu’un sélectionneur devrait peaufiner un système de jeu ou opérer des choix tactiques.
Je veux juste dire que l’équipe du Sénégal n’a pas de jeu collectif. Certes, il y a des grandes individualités au sein de l’équipe sénégalaise, mais ces individualités n’ont jamais réussi à produire un jeu collectif. L’entraîneur a tout essayé sans trouver la bonne formule. Le premier match face à la Zambie, il a joué un 4-3-3 en première période, puis il a joué avec une attaque à outrance. Face à la Guinée-Equatoriale, il a joué le 4-4-2 pour passer ensuite à un 4-1-5 ! Un système de jeu qui a laissé littéralement des boulevards aux équato-guinéens sur la pelouse. Ces différentes erreurs ont été fatales aux Lions de la Teranga.
Propos recueillis par El Madios Ben Chérif
]b
Disons que ce corps se comporte très bien jusqu’à la rencontre mettant en scène le Soudan et l’Angola. Une rencontre sportive qui a été d’ailleurs arbitrée par notre compatriote Lemghaïfry Ould Ali. Les arbitres officient correctement les matchs dans la mesure où tous ont scrupuleusement appliqué les recommandations de la CAF et de la FIFA ainsi que l’appréciation stricte des lois du jeu.
b[Quel conseil avez-vous donné à Lemghaïfry Ould Ali avant qu’il ne s’envole pour la COCAN Gabon-Guinée Equatoriale 2012?
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Nous lui avons dit d’officier tous les matchs comme si c’était des rencontres du championnat national mauritanien. Car il ne devrait pas inutilement se mettre la pression. Certes, Lemghaïfry Ould Ali en est à sa toute première participation à la CAN, mais il a d’ores et déjà arbitré plusieurs grandes rencontres sportives sur le continent et ailleurs. Et il a fait preuve de dextérité et d’autorité pour diriger les vingt-deux protagonistes soudanais et angolais sur la pelouse. Une très belle rencontre sportive!
b[Qu’est-ce qui a manqué aux Lions du Sénégal pour passer ce premier tour?
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J’ai l’impression que l’entraîneur sénégalais, Amara Traoré, est venu à la CAN sans avoir en tête un vrai choix tactique ou un système fixe de jeu. Et tous les observateurs sportifs n’ont pas manqué de constater les multiples tâtonnements du coach des Lions de la Teranga pour trouver un système de jeu efficace, mais en vain. Car ce n’est pas en phase finale de la CAN qu’un sélectionneur devrait peaufiner un système de jeu ou opérer des choix tactiques.
Je veux juste dire que l’équipe du Sénégal n’a pas de jeu collectif. Certes, il y a des grandes individualités au sein de l’équipe sénégalaise, mais ces individualités n’ont jamais réussi à produire un jeu collectif. L’entraîneur a tout essayé sans trouver la bonne formule. Le premier match face à la Zambie, il a joué un 4-3-3 en première période, puis il a joué avec une attaque à outrance. Face à la Guinée-Equatoriale, il a joué le 4-4-2 pour passer ensuite à un 4-1-5 ! Un système de jeu qui a laissé littéralement des boulevards aux équato-guinéens sur la pelouse. Ces différentes erreurs ont été fatales aux Lions de la Teranga.
Propos recueillis par El Madios Ben Chérif
Noorinfo