Affrontement ethnique à Kaédi : une avalanche de mises en garde

Publié le par Camara Mamady

  kA2DI.jpgKaédi, la ville capitale de la Wilaya du Gorgol, a été, dimanche 7 juillet courant, le théâtre de violences intercommunautaires. Des heurts interethniques qui ont fait de nombreux blessés de part et d’autre dans le marché de cette partie du Sud de la Mauritanie. A en croire nos sources, ces affrontements intercommunautaires seraient partis d’une vive altercation verbale entre une négro-mauritanienne et un commerçant maure.

 

Les hommes politiques et les militants de droits de l’homme, comme on pouvait évidemment s’y attendre, n’ont pas manqué de se saisir au bond des incidents «regrettables» survenus dans cette ville du Sud du pays pour dire aux autorités publiques qu’il est temps de «s’attaquer aux racines du mal» de la très difficile cohabitation entre toutes les communautés mauritaniennes et son administration. Comme en attestent les déclarations du président de l’UFP (Union des Forces de Progrès), Mohamed Ould Maouloud : «Il y a un problème de méfiance vis-à-vis de l’administration. D’ailleurs, nos populations, dans tout le pays, n’ont pas avec l’administration des rapports de confiance», selon nos confrères du Cridem. Et le Chef de file des Unionistes pour le progrès de révéler que : «Le problème de manque de confiance entre les populations et l’administration est quand même un problème de fond et il faut chercher les raisons».Un autre son presque semblable à celui de l’UFP auprès de la formation politique du  président Ahmed Ould Daddah du RFD (Rassemblement des Forces Démocratiques) : «Les protestations ont repris ce matin dans la ville de Kaédi sur fond de grogne et d’altercations qui menacent la cohésion sociale et l’unité nationale. Le RFD met en garde contre tous les agissements qui sont de nature à attiser ce mécontentement tout en rendant les autorités responsables de la dégradation du climat social». Mieux, ils ont rappelé que tout ce qui touche l’unité nationale constitue pour leur parti une «ligne rouge» sur laquelle ils ne «transigeront» pas. Quant aux jeunes leaders du Mouvement TPMN (Touche pas à ma nationalité), ils ne sont pas passés par quatre chemins pour «condamner» les 22 arrestations effectuées dans le rang des jeunes issus de la communauté négro-mauritanienne, selon le communiqué publié par le TPMN d’Abdoul Biram Wane.

El Madios Ben Chérif

www.mauritanies1.mr

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article