Ahmed Ould Daddah : Le leader qui croit en son destin présidentiel !

Publié le par Camara Mamady

 ahmed-daddah_1.jpgDécidément, le chef de file de l’opposition démocratique et leader du RFD, Ahmed Ould Daddah, ne foule plus discrètement le tarmac de l’aéroport international de Nouakchott.Il a été accueilli en «Président» par ses militants et sympathisants le dimanche 18 novembre dernier, à son arrivée à Nouakchott au terme d’un voyage au Sénégal voisin.Une atmosphère politique de haute portée qui confirme la conviction de leur champion de sa prédestinée présidentielle.


Nonobstant plusieurs revers électoraux à son actif depuis les présidentielles de 1992 aux toutes dernières élections du 18 juillet 2009, Ahmed Ould Daddah, le naguère candidat préféré de tout un peuple contre Maâouiya Ould Sid’Ahmed Taya, n’est visiblement pas un leader politique à s’apitoyer sur ses mésaventures électorales. La preuve, l’éternel candidat malheureux ne s’est toujours pas résigné sur ses défaites successives pour quitter la scène politique. Mieux, le petit-frère du président Moktar croit toujours, semble-t-il, en son destin présidentiel. Selon nos interlocuteurs proches du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), le temps finira par donner raison à leur idole politique, à l’instar d’opposants historiques sur le continent finalement arrivés aux commandes de leur pays après de longues années de lutte politique.


Un rôle payant avec le temps ?

Les péripéties nationales et internationales semblent renforcées la patience et la confiance d’Ahmed Ould Daddah. Car tous ces anciens camarades «opposants historiques» ont fini par s’installer les uns après les autres au sommet du pouvoir dans leur pays respectif. C’est le cas pour l’ancien président sénégalais Me Abdoulaye Wade. Et c’est le cas présentement de ses amis- Alpha Condé de Guinée et Mahamadou Issoufou du Niger- qui ont finalement conquis le pouvoir après des années de lutte dans l’opposition avec le titre de l’opposant historique dans leur pays sans oublier bien sûr d’autres hommes tels que l’ivoirien Laurent Gbagbo et le Ghanéen John Kufuor. Comme pour dire que le Chef de file de l’opposition mauritanienne peut toujours nourrir l’espoir de voir son tour sonner pour présider aux destinées de son pays. Si le rôle de l’opposant historique a été payant pour les amis du chef de file de l’opposition démocratique mauritanien, il n y a pas de raison pour Ahmed Ould Daddah de ne pas briguer encore les suffrages des mauritaniens où ils disposent encore de soutiens populaires considérables et où il dispose encore de l’âge constitutionnel pour se constituer candidat à la magistrature suprême mauritanienne. Surtout que la présidence de la République semble être sise sur un sol mouvant depuis le départ de Maâouiya Ould Sid’Ahmed le maître d’œuvre de ce palais brun.

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien

 

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