Congrès du SNEM : La lutte syndicale au cœur du débat
Ahmed Ould Hamza de la CUN, Biram Ould Dah Ould Abeïd de l’IRA-Mauritanie, Me Fatimata Mbaye de l’AMDH et Ladji Traoré de l’APP étaient venus rehausser par leur présence la cérémonie de clôture du tout premier Congrès du SNEM.
Des assises qui s'étaient déroulées lundi soir dernier, dans la salle de l’amphithéâtre Maarifa de la Faculté des Sciences juridiques et économiques de l’Université de Nouakchott.
Une cérémonie au cours de laquelle, les étudiants ont attentivement écouté certains de leurs invités, qui ont bien voulu partager avec eux, leurs expériences de luttes estudiantine, syndicale, politique et militantisme.
Les différentes festivités de la cérémonie de clôture du congrès du SNEM (Syndicat National des Etudiants de Mauritanie) ont commencé par l’exposé du prof Bâ Mamadou Kalidou sur le thème : «Pour un syndicalisme étudiant de lutte».
Et le conférencier a dit sans ambages que les étudiants, qui seront des citoyens de main, ne doivent pas se désintéresser de la vie de la cité au nom de leur étude.
Mais ils doivent davantage s’impliquer et se battre aux côtes des hommes et femmes qui se battent pour l’amélioration des conditions de vie du peuple tout en laissant entendre qu’un syndicat d’étudiant n’a pas le droit d’adhérer à un mouvement de lutte politique ou de droits de l’homme.
«Pour se faire clairement comprendre, a-t-il dit, par tout le monde, un étudiant peut bel et bien adhérer à un mouvement politique ou de droits humains». Pour sa part, le président de l’IRA-Mauritanie, Biram Ould Dah Ould Abeïd, s’est félicité de l’adhésion «exceptionnelle» des jeunes gens de TMPN et du SNEM.
Fidèle son habitude, le chef de file des abolitionnistes de l’esclavage a fustigé les oulémas, toute la clase politique du pays (pouvoir et opposition), mais particulièrement le président Messaoud Ould Boulkheir et compagnons tout en saluant le courage de Ladji Traoré de l’APP d’avoir fait fi à la décision de son parti pour le défendre lors de son emprisonnement.
Et ce dernier ne manquera pas de dire d’ailleurs que l’IRA et l’APP ont le même objectif, qui n’est rien d’autre que l’abolition pure et simple de l’esclavage. Quant à Me Fatimata Mbaye, elle a dit qu’elle fait partie de la première de la faculté des sciences juridiques et économiques de l’université de Nouakchott.
Mieux, cette grande femme du barreau mauritanien a mis en exergue l’unité et la fraternité qui étaient dans le temps entre les étudiants sur le campus universitaire même en dehors. «Ce qui n’est plus le cas maintenant», a-t-elle amèrement regretté tout en interpellant ses frères et fils de faire des efforts dans le sens.
A noter que Dame Bâ de l’IRA, qui n’est aussi un ancien du SNEM, a fait un brillant exposé sur le syndicaliste étudiant de lutte. Et pour finir en apothéose cette cérémonie de clôture, Boubou Thiam, a remercié toute l’assistance tout en laissant place aux artistes-rappeurs, Ziza international et Yero du groupe de rap de MINENTEY.
Ces deux derniers ont gratifié le public d’un programme musical inspiré des difficiles conditions de vie des étudiants. A noter également la remise des attestations de reconnaissance aux hommes et femmes qui ont, de près ou de loin, prêté main fortes aux étudiants du SNEM tout au long de leur combat estudiantin.
Camara Mamady