Coumbane Mint Ely Warakane : Une Warakane chez les Seymali
Coumbane Mint Ely Warakane a déjà une longue carrière derrière elle. Mais bizarrement, une des divas mauritaniennes vient à peine de sortir son premier album musical. Un paradoxe qui tient essentiellement à la force de la foi et de caractère du personnage, qui en fait un individu sans concessions sur ses principes. Portrait d'une voix remarquable.
La quarantaine bien dépassée, stature imposante, démarche altière, voix envoûtante, une douceur charismatique, Coumbane Mint Ely Warakane imprègne son être de toutes ces facettes quand elle s'avance sur scène. Née dans une grande famille de griots, la petite fille de Mohamed Ould Ely Warakane marche sur les pas tout tracé de ses aïeux. «J'ai naturellement commencé à chantonner dès mes sept ans sur le banc de l’école» avoue-t-elle timidement. Un peu plus tard, son éducation musicale sera prise en charge par son oncle Mohamed Ould Meydah, et sa grand-mère Wana Mint El Babana. L’un et l’autre lui ont appris à jouer avec l’ardin, instruments à cordes symbolique, des griots maures. «Ils m'ont aussi transmis le comportement adéquat à avoir sur scène, micro à la main, à enchanter le public, quelque soit son importance» confie Coumbane.
Coumbane Mint Ely Warakane se rappelle ces moments d'apprentissage comme si c’était hier : «Ma grand-mère n’arrêtait pas de me dire comment je devais me tenir devant le public. Et nous passions des heures et des heures à répéter des positions sur un podium installé sous la tente, mais devant un public formé par les membres de la famille. Je faisais également de même avec mon oncle pour apprendre à jouer avec l’ardin. Les uns et les autres ne se gênaient pas pour apprécier ou critiquer mes différentes prestations. Mais tout le monde disait que j’avais une très belle voix, et que je devais entretenir ce cadeau divin» se souvient-elle longuement.
Coumbane Mint Ely Warakane se rappelle ces moments d'apprentissage comme si c’était hier : «Ma grand-mère n’arrêtait pas de me dire comment je devais me tenir devant le public. Et nous passions des heures et des heures à répéter des positions sur un podium installé sous la tente, mais devant un public formé par les membres de la famille. Je faisais également de même avec mon oncle pour apprendre à jouer avec l’ardin. Les uns et les autres ne se gênaient pas pour apprécier ou critiquer mes différentes prestations. Mais tout le monde disait que j’avais une très belle voix, et que je devais entretenir ce cadeau divin» se souvient-elle longuement.
La voix douce des Seymali
Mariée au grand-frère de Seymali Ould Mohamed Vall, la jeune femme a quitté les siens pour rejoindre sa nouvelle demeure familiale. C’est ainsi qu’elle poursuivra et achèvera sa formation musicale sous l’aile protectrice du père de Noura Mint Seymali. Ce qui fait tiquer la diva : «Il est un peu plus que le père de Noura. C'est un maestro national; pas besoin de le désigner comme «père de..»» dit-elle.
Elle devient une artiste musicienne à part entière après des années de cette nouvelle formation musicale sous la houlette du chef-orchestre qu'était Seymali Ould Mohamed Vall. Mieux, elle devient la leader vocale des Stars de l’Atlas, un groupe musical composé exclusivement des membres de la famille de Seymali.
Parlant de feu son père, Coumbane Mint Ely Warakane, rappelle le premier rôle féminin de celui-ci. "Mon père a joué le rôle d'une jeune femme dans le tout premier film mauritanien, et s'y appelait Maïmouna" évoque-t-elle pensive. «Il m'a appris à endosser mon rôle d'artiste sur scène, à ne faire qu'une avec celle-ci. Ce sont ses conseils, encore aujourd’hui, qui me tiennent debout sur un podium sans ressentir la moindre parcelle de trac» affirme-t-elle en ramenant en arrière une mèche rebelle.
Elle devient une artiste musicienne à part entière après des années de cette nouvelle formation musicale sous la houlette du chef-orchestre qu'était Seymali Ould Mohamed Vall. Mieux, elle devient la leader vocale des Stars de l’Atlas, un groupe musical composé exclusivement des membres de la famille de Seymali.
Parlant de feu son père, Coumbane Mint Ely Warakane, rappelle le premier rôle féminin de celui-ci. "Mon père a joué le rôle d'une jeune femme dans le tout premier film mauritanien, et s'y appelait Maïmouna" évoque-t-elle pensive. «Il m'a appris à endosser mon rôle d'artiste sur scène, à ne faire qu'une avec celle-ci. Ce sont ses conseils, encore aujourd’hui, qui me tiennent debout sur un podium sans ressentir la moindre parcelle de trac» affirme-t-elle en ramenant en arrière une mèche rebelle.
Un premier album tardif
Reconnue en Mauritanie et ailleurs, Coumbane Mint Ely Warakane a quitté les Stars de l’Atlas de Seymali pour entamer une carrière solo à la fin de l'année 1986. Cette carrière la mènera en Italie, en France, au Maroc, en Allemagne, en Belgique, en Hollande, et bien d'autres contrées.
Originaire du Trarza, elle a ainsi la scène avec de nombreux artistes musiciens de renommée internationale comme Ismaël Lô en Italie, ou encore Warada l'algérien lors de la fête du 1er septembre en 1999 en Libye. Son duo imposé, mais mémorable, avec le guitariste du Royaume chérifien El Hadj Enous en chantant et en jouant avec l’ardin lors d’un festival au Maroc, reste encore dans beaucoup de mémoire.
Mère de quatre enfants, dont deux filles, Coumbane est particulièrement appréciée au Maroc. A en croire sa fille et choriste, Lemate Mint Soukabe Ould Seymali, sa mère serait la griotte chanteuse «préférée» des Marocains et des Sahraouis. Cette belle jeune femme est la seule enfant de Coumbane qui entretient le vif désir de faire carrière dans la musique. Quant à son petit garçon de sept ans, «il ne chantera jamais de sa vie » soutient Coumbane, car «son père est noble».
Tout cette vie artiste n'accouche d'un premier opus que l'an passé. C'est en 2011, qu'elle va à paris pour les besoins de la production de son premier album de huit titres, pour et par la maison des cultures du monde, à Paris. «Cette production tardive est due à ma détermination, liée à ma conception religieuse et aussi musicale, à refuser les nombreuses propositions indécentes pour pouvoir enregistrer un album» affirme la diva.
«Je n’ai pas les moyens financiers de me produire. Certains ont voulu profiter de cette faille financière pour me faire faire des pratiques contraires à ma foi me produire. En vain. D'où ce retard dans la sortie d'un premier album». Elle y rend hommage au Prophète Mohammed (PSL) dans le titre «Entamas». Dans une société mauritanienne en mutation où les griots doivent séduire de nouveaux publics, ce disque fait le pari de rester au plus près des formes et des sonorités de la musique ancienne, telle que jadis on la jouait sous la tente pour un public de mélomanes et de poètes. Cela passe par l'utilisation de la tidinit, le petit luth des griots sahéliens, et l'ardin, la harpe des griottes que l'on ne rencontre que chez les maures.
Mauritanienne bon teint, elle chante les langues nationales notamment le Wolof, le Soninké et le Hassaniya. À ses heures libres, loin de son complice et ami Cheikh Ould Abbas, qui joue pour elle la tidinit, Coumbane passe son temps à égrener un long chapelet de 500 grains, et garder un «cœur et esprit sereins en toutes situations».
El Madios Ben Chérif
Originaire du Trarza, elle a ainsi la scène avec de nombreux artistes musiciens de renommée internationale comme Ismaël Lô en Italie, ou encore Warada l'algérien lors de la fête du 1er septembre en 1999 en Libye. Son duo imposé, mais mémorable, avec le guitariste du Royaume chérifien El Hadj Enous en chantant et en jouant avec l’ardin lors d’un festival au Maroc, reste encore dans beaucoup de mémoire.
Mère de quatre enfants, dont deux filles, Coumbane est particulièrement appréciée au Maroc. A en croire sa fille et choriste, Lemate Mint Soukabe Ould Seymali, sa mère serait la griotte chanteuse «préférée» des Marocains et des Sahraouis. Cette belle jeune femme est la seule enfant de Coumbane qui entretient le vif désir de faire carrière dans la musique. Quant à son petit garçon de sept ans, «il ne chantera jamais de sa vie » soutient Coumbane, car «son père est noble».
Tout cette vie artiste n'accouche d'un premier opus que l'an passé. C'est en 2011, qu'elle va à paris pour les besoins de la production de son premier album de huit titres, pour et par la maison des cultures du monde, à Paris. «Cette production tardive est due à ma détermination, liée à ma conception religieuse et aussi musicale, à refuser les nombreuses propositions indécentes pour pouvoir enregistrer un album» affirme la diva.
«Je n’ai pas les moyens financiers de me produire. Certains ont voulu profiter de cette faille financière pour me faire faire des pratiques contraires à ma foi me produire. En vain. D'où ce retard dans la sortie d'un premier album». Elle y rend hommage au Prophète Mohammed (PSL) dans le titre «Entamas». Dans une société mauritanienne en mutation où les griots doivent séduire de nouveaux publics, ce disque fait le pari de rester au plus près des formes et des sonorités de la musique ancienne, telle que jadis on la jouait sous la tente pour un public de mélomanes et de poètes. Cela passe par l'utilisation de la tidinit, le petit luth des griots sahéliens, et l'ardin, la harpe des griottes que l'on ne rencontre que chez les maures.
Mauritanienne bon teint, elle chante les langues nationales notamment le Wolof, le Soninké et le Hassaniya. À ses heures libres, loin de son complice et ami Cheikh Ould Abbas, qui joue pour elle la tidinit, Coumbane passe son temps à égrener un long chapelet de 500 grains, et garder un «cœur et esprit sereins en toutes situations».
El Madios Ben Chérif
Noorinfo