Guerre au Mali : Les "vérités" de Jemil Ould Mansour

Publié le par Camara Mamady

 

  Jemil.jpgJemil Ould Mansour, président de Tawassoul, a mis à profit une rencontre avec les cadres au siège central de sa formation politique pour clarifier leur position par rapport à la guerre au Mali. Pour ce faire, il n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger Sarkozy et Aziz qui ont soutenu le coup de force contre ATT. Mettant aussi dans le même sac l’alliance franco-malienne, qui a d’ailleurs «fortement poussé», selon lui, les groupes extrémistes de Mujao et Ansar Dine à unir leurs forces.

 

Oumar Mbaye, l’un des militants du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD- Tawassoul) a, rappelé que cette formation politique avait, d’ores et déjà, fait savoir sa position par rapport à la guerre au Mali à travers un communiqué de presse, mais que le Chef de file des islamistes «modérés» de Mauritanie, Jemil Ould Mohamed Ould Mansour, mettra à profit cette rencontre des cadres de son parti politique pour éclairer la lanterne, non seulement, de ses militants et ses sympathisants, mais surtout des professionnels des médias. Le président de Tawassoul a indiqué d’emblée que la crise malienne comprend, à ses yeux, quatre étapes.

 

Eelle a d'abord début par une crise interne opposant les différents régimes de ce pays à une partie de leurs concitoyens notamment les habitants du Nord-Mali (Arabe, Peul,…). Ces derniers ont demandé aux autorités maliennes de disposer des mêmes droits des mêmes traitements que leurs frères du Sud, mais en vain. La deuxième étape, c’est cette malheureuse situation d’injustice faite aux Maliens du Nord que les groupes extrémistes islamistes – Mujao et Ansar dine- ont mis à profit pour se lancer dans une guerre en prenant les différentes villes maliennes, entre autres, Gao, Kidal, Tombouctou, Konna, Diabali… La troisième étape, selon les dires de Jemil Ould Mansour, c’est le coup d’Etat du 22 avril orchestré contre le président malien ATT (Amadou Toumani Touré, ndrl) avec les «soutiens de Sarkozy (Nicolas Sarkozy, l’ancien président français, ndrl) et Aziz (Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien). Et la quatrième étape, si l’on en croit le député Ould Mansour, est que la France a beaucoup trop d’intérêts dans la sous région et au Mali. Comme pour dire que la France ne fait la guerre aux groupes extrémistes islamistes au Mali que pour défendre ses intérêts.

 

Une alliance étatique contre alliance extrémiste

Sur le registre de la guerre ouverte au Mali, le président de Tawassoul a dit à qui veut comprendre que c’est l’alliance franco-malienne qui a fortement influencé les groupes extrémistes islamistes (Mujao et AnsarDine) à mettre en commun leurs forces armées tout en rappelant que les éléments d’Ansar Dine avaient montré lors des négociations de Ouagadougou leur volonté de dialoguer et de trouver une solution négociée à la crise malienne. Mais cette volonté a été sapée par l’intervention rapide des forces françaises sur le sol malien. Sur ce, Jemil Ould Mansour a condamné l’intervention française au Mali, et appelé les frères maliens à résoudre leurs différends par le dialogue tout en indiquant que le Mali doit rester «un et indivisible» pour le grand bonheur de tous les citoyens maliens. Il n’a pas manqué de demander aux autorités mauritaniennes de veiller à la protection de ses compatriotes qui sont au Mali, mais d’apporter également protection et assistance aux réfugiés maliens venus trouver un abri sûr en terre mauritanienne.

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien

 

 

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