La COD dénonce une « gestion catastrophique» du pays !

Publié le par Camara Mamady

   DDDD.JPGLes présidents des partis membres de la COD ont organisé, hier mercredi, à l’Hôtel Khatter, une conférence de presse pour condamner ensemble et d’une vive voix, ce qu’ils ont a appelé une gestion «catastrophique» du pays.

 

Dans toutes leurs interventions, ces leaders, particulièrement le président en exercice de cette coalition Ahmed Ould Daddah, ont circonscrit leurs différentes plaidoiries politiques dans le reniement preuves à l’appui du titre reconnu à Ould Abdel Aziz de « Président des pauvres ».

 

Dans son allocution à cette conférence de presse, Ahmed Ould Daddah, également leader du RFD n’a pas manqué au peigne fin la gestion «catastrophique» du président des «pauvres».

 

S’appliquant à démentir ce titre reconnu au chef de l’Etat depuis aout 2008 jusqu’à nos jours, il rappela entre autres arguments contredisant la pertinence de cet attribut, le nombre grandissant des démunis au cours de ces dernières années.

 

«Le soi-disant président des pauvres ne fait absolument rien pour améliorer les conditions de vie de nos compatriotes. Pire, les prix des denrées de première nécessité ne font que grimper ces dernières années» a-t-il ajouté.

 

Jouant sur le violon socioéconomique, le chef de l’opposition démocratique a souligné que les familles n’en peuvent plus de supporter la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires. « D’année en année, tous les prix augmentent dans ce pays » a-t-il dit, précisant que les conditions de vie des citoyens ne font que se détériorer.

 

Il a illustré cette argumentation en faisant des comparaisons chiffrées entre les prix des principaux produits pour 2008 et 2003. Il a indiqué à ce propos que le kg de sucre, qui se vendait à 200UM en 2008, se vend actuellement à 280UM sur le marché, que celui du lait en poudre, est passé pour la même période de 800UM à 1.600UM.

 

Sur le registre de la lutte contre la gabegie, Ould Daddah a précisé que Aziz a créé des institutions particulièrement l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) et l’ART (Autorité de Régulation des Transports), qui ne sont que des caisses noires pour Ould Abdel Aziz.

 

La COD dénonce la campagne anti-Hamza

 

Evoquant la désormais «affaire Ahmed Ould Hamza et IGE (Inspection Générale d’Etat), le numéro Un du RFD ne s’est pas fait prier pour apporter un soutien inconditionnel à l’homme, qui est l’un des militants et cadres influents du RFD.

 

«Tout le monde sait que la CUN est la seule et unique commune bien gérée en Mauritanie. Et toutes les autres communes ont été mal gérées. Maintenant que nous sommes dans un jeu «qui gagne perd», le président de la CUN, qui a bien géré son budget arrêté par les conseillers urbains et validé par son ministère de tutelle et celui du budget, doit être irrémédiablement discrédité tant aux yeux de l’opinion publique nationale qu’internationale.

 

Car nous nous acheminons vers les élections. Et tous les moyens sont bons pour affaiblir ses adversaires issus des rangs de son opposition». Pour apporter son soutien au président de la CUN, la COD a présenté à cette conférence de presse un communiqué signé par ses leaders dans lequel elle dit : «Une nouvelle escalade dans la violation de la légalité et l’instrumentalisation de l’Administration et de la justice contre l’opposition démocratique s’annonce !

 

L’inspection générale de l’Etat vient dans un contexte politique de crise grave, d’adresser une lettre de mise en demeure à Monsieur Ahmed Ould Hamza, président de la CUN-et à travers lui à ses adjoints- l’enjoignant de verser une somme globale de 340.511.600UM qu’il scinde en deux volets : -un montant de 57.780.000 UM se rapportant aux indemnités du Président et ses conseillers au titre de deux années ; - un montant de 280.731.600 UM représentant des subventions allouées par la CUN à des communes, à plusieurs services et démembrements de l’Etat, à des ONG, à des mosquées, à des Mahadra ou à des dizaines citoyens nécessiteux ou faisant face dans une situation grave».

 

«L’Etat a prélevé la somme de 637.000.000UM sur les comptes de la CUN»

 

En effet, les hommes politiques de la COD de rappeler que le pouvoir a «sapé» la réalisation par la CUN d’importants projets sur les ressources propres qu’elle a pu collecter en rationalisant sa gestion : elle dispose aujourd’hui de plus trois milliards d’ouguiya gelé au trésor sur ordre supérieur, alors qu’au moment de la prise de fonction de l’équipe actuelle elle avait un déficit de plus de 400.000UM.

 

Le pouvoir a prélevé sans fondement légal sur les comptes de la CUN au trésor un moment de 637.000.000UM violant ainsi les principes élémentaires de légalité et les textes qui définissent les rapports entre l’Etat et les collectivités locales» Mieux, ils ont condamné avec énergie l’instrumentalisation de l’IGE par le pouvoir à des «fins partisanes, de réglementes de comptes politiques accentuant jour après jour la délinquance de l’Etat et le discrédit de son image et ses services.

 

Et la COD de déclarer son soutien infaillible au Président de la CUN et à ses adjoints face à cette histoire sinistre cabbale et refuse le détournement de la volonté des citoyens qui ont choisi librement les gestionnaires de leurs affaires locales». Ils n’ont pas manqué d’exiger le retrait immédiat de cette mise en demeure et l’annulation des poursuites abusives contre le président Ahmed Ould Hamza de la Communauté Urbaine de Nouakchott.

 

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien

 

 

 

 

 

 

 

 

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