La Gouvernance foncière au cœur d’une étude de la BM
L’Hôtel T’Feïla abrite, depuis mercredi, un atelier de validation technique des résultats de l’étude sur la Gouvernance foncière en Mauritanie.Co-organisé par la Banque Mondiale et le Gouvernement mauritanien, cet atelier planche sur la question de la foncière avec comme objectif notamment de doter le pays d’un cadre institutionnel. C’est, en tout cas, le souhait formulé par le Représentant-résident à Nouakchott de cette institution financière en présence des représentants de l’Etat, des partenaires techniques et financiers ainsi que les membres de la CENI et des responsables de la Société civile.
Dans son discours de circonstance, le Représentant-résident de la Banque Mondiale, Moctar Thiam, a indiqué que la question foncière est centrale et est au cœur des débats sur le développement : «Il est aujourd’hui établi qu’il y a un lien entre la bonne gouvernance foncière et le développement durable.
Les modalités institutionnelles de gestion des terres, c’est-à-dire la gouvernance foncière, s’imposent aujourd’hui comme un facteur incontournable pour une croissance durable et une réduction significative de la pauvreté, un objectif que la Banque Mondiale et ses partenaires partagent avec la Mauritanie.
C’est pour ces raisons que la gouvernance foncière nous interpelle tous (Gouvernement, PTF, Société civile) à réaliser un consensus sur l’état des lieux de cette question clé de développement durable. Les effets de la stratégie de réduction de la pauvreté, qui constitue l’objectif principal de la Mauritanie, sont en partie atténués par des efforts comme le poids démographique, une demande croissante de terres en milieu urbain et une explosion pour la production minière, agro-alimentaire à grande échelle dans les zones rurales.
La Banque Mondiale, dans le cadre d’un partenariat avec la FAO, l’ONU-Habita, le FIDA, l’IFPRI, l’Union Africaine et des agences bilatérales, avait élaboré en 2011 un outil appelé Cadre d’Analyse de la Gouvernance foncière (CAGF). Le CAGF est un outil de diagnostic pour aider à évaluer à temps réel le cadre juridique, les politiques ainsi que les pratiques en matière de gouvernance des terres. Pour sa part le Directeur général des domaines et du Patrimoine de l’Etat, Mohamed El Hassane Ould Boukhreiss, a souligné que ce CAGF permettra de mettre en place un plan d’action de travail qui pourrait influer sur le développement des villes mauritaniennes, mais également la protection de notre environnement.
Ould Boukhreiss de déplorer que dans les pays africains principalement en Mauritanie que les insuffisances d’une structure sont palliées par la création d’une structure parallèle tout en rappelant que les textes de l’urbanisation de la Mauritanie date de 1955 et de 1965.
Et depuis chacun fait ce qui lui semble bon. Quant à Thea Hilhorst, qui travaille à Washington pour le compte de la Banque Mondiale, elle a présenté le Cadre d’Analyse de la Gouvernance foncière en Mauritanie en ces termes : «Le processus du CAGF s’articule autour d’un cadre d’analyse constitué de 21 indicateurs de gouvernance foncière dans les 5 grands thèmes : (i) cadre juridique institutionnel ; (ii) planification de l’utilisation des sols et fiscalités ; gestion des terres publiques…
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien