La route du port : Théâtre d’affrontements entre dockers et gendarmes

Publié le par Camara Mamady

    dockers.jpgDepuis quelques jours, les dockers du Port Autonome de Nouakchott dit, Port de l’Amitié réclament des droits se rapportant à l’inscription à la CNSS auprès de la direction générale du BEMOP, en vain. Mécontents de cette situation, ces travailleurs ont bloqué lundi matin empêché l’axe menant au Port de l’Amitié. Il a fallu une intervention musclée de la gendarmerie pour dégager la voie.


«Nous ne faisons rien de mal à personne. La preuve, nous n’avons rien cassé ni à l’intérieur du port, ni à Nouakchott. Nous n’avons demandé que l’amélioration de nos conditions de travail», se confie Mbareck Ould Mohamed Lemine. Et sur son visage se lit la fatigue d’un homme, qui vient juste de terminer un grand exercice physique endurant. Sur les deux rives de la voie publique, les autres membres des grévistes bougeaient dans tous les sens. Les dockers accusent les éléments de la gendarmerie, d’user de façon disproportionnée la force pour les réprimer. Mohamed Ould Sid’Ahmed témoigne : «Les éléments de la gendarmerie sont venus et ont commencé à nous frapper sans chercher à comprendre pourquoi nous sommes venus barrer la voie publique qui mène au Port. Ainsi, ils ont pris certains d’entre nous. Ils m’ont arrêté et conduit manu militari vers la zone Marbatt. Ils m’ont sauvagement bastionné». Même tonalité chez Lemine Ould Khalil : «Un gendarme m’a pris et s’est mis à me frapper sans pitié Je dois mon salut à l’intervention de son collègue.» Sur le registre de la revendication des droits des dockers du Port de l’Amitié, Mohamed Lemine Ould Babanime Ahmed a laissé entendre que les membres de sa corporation professionnelle ne peuvent plus travailler sans aucune couverture sanitaire, sans aucune carte de pointage, sans aucune augmentation du tarif des tonnes à débarquer dans les bateaux.

 

Biram dans le rang des Dockers

Il y avait dans ce monde le président de l’IRA, Biram Ould Dah Ould Abeïd. Le leader de l’IRA a déclaré que les dockers ne méritent pas le traitement que les gendarmes viennent de les infliger au vu et au su de tout le monde. «Les dockers, qui sont majoritairement de la communauté haratine ont subi des traitements atroces pour avoir tout simplement réclamé des meilleures conditions de travail». «Où sont les leaders politiques qui disent qu’ils défendent la cause de la communauté haratines ? Où sont présentement les leaders des centrales syndicales qui disent qu’ils défendent les droits des Haratines ? C’est maintenant qu’ils doivent venir et faire front contre les injustices que ces dockers sont en train de subir sur la voie publique. Et l’IRA est là et restera toujours là où il y a l’injustice pour défendre les faibles. Parce qu’il est inadmissible qu’un docker gagne la modeste somme 1.000UM pour débarquer plus d’une tonne de ciment alors que les autorités portuaires déboursent la somme de 15.000UM pour le conducteur d’une machine qui doit faire le même travail. Je dois dire que cette répression violente du mouvement des dockers signifie simplement dire que le pouvoir central est contre les Haratines»

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article