LES BINATIONAUX SENEGALAIS EN TRANSIT EN MAURITANIE: Entre contrariété et contrainte

Publié le par Camara Mamady

Empêchés de fouler le sol mauritanien pour cause de visa, les Européens d’origine sénégalaise ont poussé un cri pour justifier qu’ils sont Sénégalais. Mais, les policiers mauritaniens leur ont demandé de prouver leur origine sénégalaise. Ainsi, ils ont été contraints d’aller se procurer un visa d’entrée au consulat de Mauritanie à Casablanca.

 

Originaires du Sénégal, Cheikh Diaw et Hamedine Mbaye sont respectivement naturalisés Espagnol et Français. L’un et l’autre font partie des Européens d’origine sénégalaise qui rallient désormais la terre natale par voie terrestre. Et plus d’un de ces naturalisés européens ignorent qu’ils ne bénéficient pas, en terre mauritanienne, des mêmes privilèges bilatéraux que les ressortissants de leur pays d’origine. Comme en atteste Diaw : «Partis d’Espagne, ma femme et moi sommes arrivés à la frontière mauritanienne via le Maroc. Après les présentations de nos papiers d’identification, nous avons présenté la somme de 100 Euros, dont 50 pour chacun. C’est la somme réclamée aux Sénégalais pour fouler le sol mauritanien. Mais, ma surprise fut grande quand j’ai appris que nous ne pourrons pas rentrer en Mauritanie sans le visa. Et pourtant, je suis Sénégalais comme Cheikh Dieng qui a présenté la devise de 50 Euros et rentré en Mauritanie.»

Ce que Cheikh Diaw n’arrivait pas à comprendre est que, même s’il reste Sénégalais d’origine, il ne l’est plus sur le papier et aux yeux des policiers mauritaniens. Parce qu’il n’a pas pu prouver sa nationalité sénégalaise en montrant une pièce d’identité sénégalaise. Selon nos informations, Cheikh Dieng n’a eu aucun mal à présenter son passeport sénégalais et sa devise de 50 Euros pour franchir la frontière et poursuivre sa route vers le Sénégal.

Quant aux deux «Européens», Cheikh Diaw et Hamedine Mbaye, ils ont été contraints, chacun, à trouver un visa d’entrée en Mauritanie pour pouvoir poursuivre leur chemin en terre mauritanienne. Pour ce faire, ils avaient le choix de rebrousser chemin jusqu’au Maroc, plus précisément au consulat de la Mauritanie, ou d’envoyer un émissaire au consulat de Mauritanie à Dakar. Finalement, selon nos informateurs, ils auraient envoyé quelqu’un leur chercher le fameux sésame au consulat de Mauritanie à Dakar.

 

CAMARA MAMADY

Source L'Observateur
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