Mamadou Ann : Le peintre "de lumières"
Jeudi 19 Janvier 2012 - 00:18
Depuis une semaine, Mamadou Ann expose ses 33 toiles à l’Institut français de Mauritanie au sortir de sa très longue «khalwa» (isolement spirituel). Itinéraire d'un peintre mystique.
Discret, voire complètement effacé à l’école fondamentale de Sicap Karack de Dakar, ses instituteurs lui prophétisaient déjà un avenir radieux dans la peinture. Ses parents quant à eux, voulaient que leur petit Mamadou aille jusqu’au bout de ses études. Et le natif de Bababé, qui n’était fasciné que par l’électronique, rêvait de mettre au point un système électronique innovant, «quelqu'il soit» dit-il avec malice.
De retour au pays natal, il a repris le cours normal de sa scolarité au lycée national, et s’est présenté à un concours de recrutement de techniciens supérieurs de la marine nationale. Un concours qu’il réussira, lui permettant ainsi d’embrasser une carrière de technicien supérieur de l’aviation civile, après ses études de mécanique sur les bancs du centre de formation de la marine nationale, et plusieurs stages en Afrique et en Europe. N’empêche, Mamadou Ann n’a pas fait long feu dans les airs et est descendu sur terre pour s’adonner à ses premières amours : la peinture.
En 1969, Mamadou Ann se lance dans une carrière d’artiste-plasticien contre la volonté de ses parents, qui voulaient qu’il poursuive sa profession de technicien supérieur en aviation civile. Il rencontre de très nombreuses difficultés pour faire décoller sa carrière malgré son talent de dessinateur. C’est ainsi que son chemin croise celui d’Ibrahima Racine Guissé, artiste-peintre de son état et formé sur les bancs l’école des beaux-arts de la capitale sénégalaise. Cette rencontre, pour lui, est «salvatrice».
Ce dernier le prend sous aile. Ainsi, le débutant Mamadou alterne ses deux passions, musique et peinture, passant de la guitare aux pinceaux selon le bon-vouloir de son maître. En 1977, Mamadou Ann participe à la première exposition collective des artistes-peintres mauritaniens intitulée «démarrage de la peinture mauritanienne» et expose ses 4 toiles au Musée national. Une expo qui était organisée sous l’impulsion de Diyé Bâ, la directrice du Musée d’alors.
De retour au pays natal, il a repris le cours normal de sa scolarité au lycée national, et s’est présenté à un concours de recrutement de techniciens supérieurs de la marine nationale. Un concours qu’il réussira, lui permettant ainsi d’embrasser une carrière de technicien supérieur de l’aviation civile, après ses études de mécanique sur les bancs du centre de formation de la marine nationale, et plusieurs stages en Afrique et en Europe. N’empêche, Mamadou Ann n’a pas fait long feu dans les airs et est descendu sur terre pour s’adonner à ses premières amours : la peinture.
En 1969, Mamadou Ann se lance dans une carrière d’artiste-plasticien contre la volonté de ses parents, qui voulaient qu’il poursuive sa profession de technicien supérieur en aviation civile. Il rencontre de très nombreuses difficultés pour faire décoller sa carrière malgré son talent de dessinateur. C’est ainsi que son chemin croise celui d’Ibrahima Racine Guissé, artiste-peintre de son état et formé sur les bancs l’école des beaux-arts de la capitale sénégalaise. Cette rencontre, pour lui, est «salvatrice».
Ce dernier le prend sous aile. Ainsi, le débutant Mamadou alterne ses deux passions, musique et peinture, passant de la guitare aux pinceaux selon le bon-vouloir de son maître. En 1977, Mamadou Ann participe à la première exposition collective des artistes-peintres mauritaniens intitulée «démarrage de la peinture mauritanienne» et expose ses 4 toiles au Musée national. Une expo qui était organisée sous l’impulsion de Diyé Bâ, la directrice du Musée d’alors.
Le «griot plastique»
Sa carrière artistique ainsi lancée sur de bons rails, Mamadou Ann n’arrête pas de voyager pour des expositions en Afrique et en Europe. En 2010, il est allé à Jijel, en Algérie, pour prendre part à une rencontre d'artistes-peintres maghrébins, où il se produira musicalement avec l'orchestre du conservatoire de la ville.
Dès le lendemain il est surnommé par la presse locale «le griot plastique» en référence à ses talents de peintre, et de guitariste. «J’ai reçu de la chaleur humaine en Algérie. Dans ce pays énergique, je me suis toujours senti chez moi!» s'enthousiasme Mamadou Ann dans le hall de l'institut français. Un enthousiasme, une chaleur, que l'on retrouve dans ses peintures, vives, bigarrées de couleurs, de portraits, de visages en pleurs ou étouffant de rire. Là se retrouve son mysticisme, sur lequel il s'explique peu. Mais comme disait, Frank Herbert, «le mysticisme d'un autre est toujours difficile à comprendre».
El Madios Ben Chérif
Dès le lendemain il est surnommé par la presse locale «le griot plastique» en référence à ses talents de peintre, et de guitariste. «J’ai reçu de la chaleur humaine en Algérie. Dans ce pays énergique, je me suis toujours senti chez moi!» s'enthousiasme Mamadou Ann dans le hall de l'institut français. Un enthousiasme, une chaleur, que l'on retrouve dans ses peintures, vives, bigarrées de couleurs, de portraits, de visages en pleurs ou étouffant de rire. Là se retrouve son mysticisme, sur lequel il s'explique peu. Mais comme disait, Frank Herbert, «le mysticisme d'un autre est toujours difficile à comprendre».
El Madios Ben Chérif