Marche du PSPVN et de l’ENFVA : Des réclamations tout azimut des droits
Ils ont battu hier mercredi, le macadam de la poste à la grille du palais de la présidence. Ils exigent tout simplement la prise en compte de leurs revendications. Ils, ce sont les 180 travailleurs du PSPVN et les 250 diplômés de l’ENFVA.
Depuis quelques temps, les «protecteurs» de la ceinture verte de la Nouakchott pour dire ainsi les travailleurs du PSPVN (Programme Spécial de la Protection de la Ville de Nouakchott) se battent, bec et ongles, contre les responsables de leur service.
Mieux, ils donnent de la voix pour que les autorités de la République puissent prendre à bras-le-corps leurs préoccupations professionnelles. Des préoccupations qui sont multiples et variées, selon les dires Boully Ali Traoré.
«Nous avons beaucoup trop de problèmes : il y a le dossier collectif des diplômés de l’ENFVA (Ecole Nationale de Formation et de vulgarisation de l’agriculture) de Kaédi et des travailleurs du PSPVN, le licenciement abusif des 32 travailleurs du PSPVN, la suspension du délégué sans salaire par le ministre délégué de l’Environnement auprès du Premier-Ministre», a-t-il laissé entendre.
C’est lui qui est, en fait, le délégué du PSPVN licencié par Camara Hamady, le Chef du département de l’Environnement. A en croire les dires de Boully Ali Traoré, une décision de justice- n° 32/2013 rendue le 27 mars2013- lui aurait donné raison tout en demandant son indemnisation d’un montant de 862.500UM, mais jusqu’à présent il n’est pas encore entré en possession de cet argent.
Des diplômés qui ne demandent qu’à servir la patrie !
Ahmed Ould Baba, Oumar Sylla, Boully Aly Traoré, Mohamed Moktar Ould Choud et autres personnes sont diplômées de l’ENFVA de Kaédi pour ne pas dire qu’elles font partie des cinq promotions de cette prestigieuse école de formation et de vulgarisation des différents métiers de l’agriculture.
Une école qui a été ouverte en 1990 pour être définitivement fermée en 1995 après avoir mis sur le marché du travail plusieurs hommes et femmes, qui n’arrivent toujours pas à se trouver de l’emploi. Comme en attestent les déclarations de Mohamed Moktar d’Ould Choud : «Ahmed Ould Baba fait partie de la promotion de 1990 et n’a pas toujours pas trouvé de l’emploi.
Pourtant, on y rentre dans cette école après avoir passé un concours organisé par les trois ministres de la Fonction publique, de l’Environnement et de l’Education nationale. Et après cette formation, les sortants devraient directement servir le pays, mais depuis que nous sommes sortis, nous n’arrivons pas à trouver le moindre emploi.
Ce qui n’est pas normal, car nous devrions être traités comme les diplômés sortants de l’Ecole Normale d’Administration (ENA), qui sont directement employés après la formation. Il y a donc une injustice à notre égard. Et cela a commencé depuis les événements de 1989».
Quant à Abderrahmane Nicoro Thiam, qui est ancien garde retraité, il fait partie des agents gardiens du PSPVN qui ont été «abusivement» licenciés pour limite d’âge.
Et il dit ne pas comprendre clairement les termes de son licenciement par le Coordinateur Cheikhna Ould Mohamed Salem : «J’ai l’honneur de vous notifier par la présence conformément aux dispositions de la convention collective de travail votre licenciement pour raison de limite d’âge à compter du 31 décembre 2012.
A cet effet, je vous demande de bien vouloir prendre contact avec le Service du personnel et celui de la comptabilité pour la régularisation de vos droits». Mais si l’on en croit les dires cette vieille personne, il n’est toujours pas entre en possession de la totalité de ses droits.
Et pour cause, lui et ses compagnons d’infortune veulent se faire entendre par les hautes autorités de ce pays. D’après, Oumar Sylla, leur dossier serait au derrière virage entre la primature, le ministère délégué de l’Environnement et celui des Finances, mais sans que le problème de ces travailleurs ne puisse connaître une solution.
Notons que ces anciens travailleurs arboraient des slogans : «Les diplômés sont recrutés et sortants de l’ENFVA réclament leurs insertions», «Le personnel du PSPVN dit non à la confiscation à leurs droits».
Notons que leur cinq doléances sont le paiement des heures supplémentaires, du reliquat des primes des premiers mois de 2013, des salaires des arriérés de congés, la prise en compte de l’ancienneté et paiement du reliquat des salaires, qui doit se faire en prorata de l’augmentation du smic.
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien