Meeting de la COD : Aziz partira bon gré malgré !
L’esplanade de la mosquée Ibn Abbas était prise d’assaut, lundi soir dernier, par des milliers de militants et de sympathisants de la COD, venus massivement répondre à l’appel lancé par ce collectif des partis de l'opposition pour renouveler en chœur leur exigence du départ du Président de la République du pouvoir.
Dans leurs discours successifs prononcés devant les foules, le mot d’ordre pour les différents leaders de cette opposition dite radicale est quasiment le même : «Ould Abdel Aziz partira, la Mauritanie restera».
Fortement mobilisés sur ces lieux, les militantes et militantes des partis politiques de la COD, qui étaient venus de tous les coins et recoins des différentes communes de Nouakchott, avaient brandi au cours de ce rassemblement des banderoles sur lesquelles on lisait entre autres :
«Une transition concertée = préserver le pays des dérapages», «Ould Abdel Aziz= des marchés douteux et des accusations infâmantes», «Non au partage familial des ressources du pays», «La COD = meilleur gage de l’Unité Nationale», «Ould Abdel Aziz partira, la Mauritanie restera», «Une mobilisation des foules, des prémisses du Changement», «La COD est solidaire des victimes de l’injustice».
Sur cette esplanade de la mosquée Ibn Abbas, il y avait une vive ambiance vive. Et c’est dans cette atmosphère de dépit de la gestion des affaires publiques par l’actuel pouvoir que Mohamed Ould khlil de l’UFP (Union des Forces de Progrès) a indiqué dans son allocution que Mohamed Ould Abdel Aziz est «indéboulonnable» par les urnes, soulignant qu’en raison des simulacres électoraux ayant déjà marqué son mandat, il ne peut dégagé qu’à travers une ferme volonté de l’opinion publique, particulièrement une «révolte populaire» irréversible visant à r sauver le pays de l’abime.
Prenant à son tour la parole, le président en exercice de la COD et leader du RFD Ahmed Ould Daddah a égrené le chapelet des maux dont souffre la Mauritanie et les Mauritaniens notamment la cherté de la vie, la hausse des prix des denrées de première nécessité et du carburant, la mauvaise gouvernance, le partage familial des ressources de la Mauritanie…etc.
Evoquant le drame égyptien, il a félicité le peuple égyptien pour son combat démocratique, surtout pour avoir dit non, non et non au président Mohamed Morsi. Toutefois, il a déploré l’intervention des militaires notamment du Général Al-Sissi dans le champ politique pour destituer Morsi, le président démocratiquement élu par le peuple égyptien.
Quant au doyen des hommes politiques mauritaniens, le président Bâ Mamadou Alassane du PLEJ (Parti pour la Liberté, l’Egalité et la Justice), il a passé en revue la gestion «catastrophique» des deniers publics par Ould Abdel Aziz et ses hommes, la pauvreté des Mauritanie alors que le pays regorge d’immenses ressources naturelles.
Ce qui n’est pas du tout «normal» selon l’ancien compagnon de Moktar Ould Daddah. Les autres intervenants parmi les leaders de la COD ont versé dans les mêmes critiques du régime en place, présentant sous un portrait obscur et alarmiste la situation dans laquelle pataugent dangereusement le pays, l’exposant à des incertitudes de tout acabit.
Tous conviennent que le président Mohamed Ould Abdel Aziz ne peut plus faire rêver ses compatriotes mauritaniens, du fait de son «incompétence» à diriger le pays selon leurs propos, d’où leur revendication réitérée pour quitter le pouvoir et laisser les citoyens choisir librement et dans la transparence leurs futurs dirigeants.
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien