Monza, Directeur du festival Assalamalekoum : «Je condamne les actes de matraquages t le festival ne va plus tolérer ces choses-là».

Publié le par Camara Mamady

          monza_new.jpgIl y a quelques jours, les rideaux sont tombés sur le festival Assalamalekoum.Un événement musical qui a été émaillé par plusieurs incidents dont l’opinion n’a été éludée sur les mobiles.

 

Pour comprendre ce qui s’est réellement passé, Le Rénovateur Quotidien est allé à la rencontre de son fondateur et directeur artistique, en l’occurrence Monza qui s’est appesanti sans détours et sans gêne sur les petites anicroches du festival.Ci-après l’entretien que nous avons eu avec lui :

 

Le Rénovateur Quotidien : La 5ème édition du festival Assalamalekoum a été émaillée de plusieurs accrochages des festivaliers voire des férus mélomanes avec les éléments de la police et des cas avérés du manque de rigueur lors de la programmation des DJ ainsi que des artistes musiciens. Comment peut-on expliquer ces choses-là après quatre éditions ?

 

Limam Kane alias Monza: Je ne profite pas du festival Assalamalekoum pour faire le procès de personne. Parce que nous devons parler de façon objective et, s’il n’y avait pas la présence des forces de l’ordre de la première compagnie et de la police ainsi que la compagnie de la sécurité privée G4S avec la sécurité de Zaza productions, l’affluence que le festival a suscité auprès du public ne saurait être contrôlée.

 

Les unes et les autres ont fait un travail remarquable, mais seulement il arrive que certaines personnes oublient leur devoir et veulent faire leur propre loi. Voilà pourquoi il y a eu des dérapages de la part d’un petit nombre d’agents de police. Ce qui ne constitue pas à mon avis une généralité.

 

Car la police doit servir et protéger le peuple. Et je condamne les actes de matraquages comme certaines personnes l’ont fait avant moi. Des actes que je qualifie non seulement d’intolérable, mais aussi et surtout d’illégaux. J’en suis la preuve pour avoir été agressé et frappé à coups de poings par un homme en tenue sans aucune retenue alors que je faisais que mon travail. Et pourtant, j’avais mon accréditation. Pire, c’est qu’il y a des agents qui ne savent pas lire.

 

En ce qui concerne le manque de rigueur, je commercerai tout d’abord par le travail remarquable que les gens de mon équipe ont abattu pour la réussite du festival. Ce travail, aussi remarquable qu’il soit, ne serait pas du tout irréprochable.

 

Et quand les artistes mauritaniens mettent en avant la familiarité au détriment de la rigueur dans le travail, quand les artistes, qu’on forme, confondent un plateau d’artistes à leur propre concert, et quand les artistes confondent le contenant et le contenu, il arrive qu’on soit à 2heures 50minutes de retard sur toute la ligne. Et le festival Assalamalekoum ne va plus tolérer ces choses. Car il s’agit de cultiver le professionnalisme et de réfuter le bricolage. Ce qui est une volonté et, on n’en est très loin encore.

 

Le R. Q : Les méthodes de Monza ont été décriées tout au long du festival. Et certains de vos détracteurs vous accusent de faire la part trop belle aux artistes musiciens qui viennent d’ailleurs pour ne pas dire les Sénégalais. Que dites-vous à ces détracteurs ?

 

Monza : Je suis de ceux qui pensent que les Etats-Unis d’Afrique sont possibles et même au-delà. Et je suis sûr et certain que la construction de ces Etats-Unis d’Afrique ne peut se faire sans les actions de proximité entre les Etats voisins de notre continent.

 

Et c’est dans ce sens que le festival «Festa2H» de Dakar est le premier partenaire du festival Assalamalekoum. Et ce partenariat est fraternel et professionnel, mais il rend aussi possible le développement à travers des actions concrètes par la mise en place des passerelles physiques dont les échanges entre les artistes-musiciens mauritaniens et ceux du Sénégal.

 

Et c’est pour cette raison que nous faisons venir les artistes musiciens sénégalais en Mauritanie. Pour ceux qui ne savent pas depuis trois ans, le festival Assalamalekoum envoie des artistes mauritaniens à Dakar pour prendre au «Festa2H». Et depuis quelques années, le Maroc vient de rejoindre cette connexion musicale.

 

Parce que notre objectif est de matérialiser les échanges virtuels à travers les actions concrètes en allant faire des actions concrètes dans nos pays respectifs. Donc le Sénégal et le Maroc ne sont que des étapes et, les autres pays ne vont pas tarder à nous suivre pour la construction de cette Afrique culturellement musicale, Inch’Allah, car c’est à nous de nous approprier de la culture de notre chère Afrique.

 

Propos recueillis par Camara Mamady

10-07-2012 20:30 -

 

 

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