Nouakchott – kemboury et baba, deux artistes-peintres sénégalais dans le désert mauritanien

Publié le par Camara Mamady

      Nouakchott1.jpgArtistes-plasticiens sénégalais, Kemboury Bessane et Baba Ly, qui ne sont plus à présenter au Sénégal, étaient deux des trois artistes-peintres étrangers invités du Festival de «Libre Art» en Mauritanie. Et, ils ont mis à profit leur passage pour briller de mille feux.


Kemboury Bessane et Baba Ly étaient deux des trois artistes-plasticiens étrangers invités à prendre part à la 4e édition du Festival ‘’Libre Art’’ à Nouakchott et à Kaédi (ville située à 450 Km au sud de Nouakchott sur les rives du fleuve Sénégal). Et, ces deux artistes-peintres sénégalais qui capitalisent d’ores et déjà plus d’une dizaine d’années d’expérience dans le métier de l’art, à peindre les toiles, ont artistiquement brillé de mille feux pour transmettre la passion de la peinture aux jeunes élèves mauritaniens de Kaédi, la capitale de la région de Gorgol. Comme en atteste la déclaration de El Bachir Tahiry, un artiste-peintre marocain âgé de 34 ans, mais qui peint depuis 24 ans : «Kemboury Bessane et Baba Ly sont deux grands artistes que j’admire beaucoup. Et, ils n’ont pas grand-chose à envier aux autres artistes-plasticiens du monde.» Même tonalité auprès de Mansour Kébé, un artiste-peintre sénégalais qui vit et travaille en Mauritanie depuis des années : «Ils sont de grands artistes-plasticiens qui sont invités un peu partout à travers le monde.» Dans la capitale de Gorgol, Kemboury Bessane a été très touchée par l’enthousiasme manifeste des élèves qui ont travaillé avec eux : «Nous (elle, Baba et El Bachir, Ndlr) avons animé des ateliers de peinture dans des établissements différents. C’est une manière pour nous de transmettre ainsi la passion de l’art à ces jeunes gens qui s’intéressent à l’art déjà. Ces élèves avaient rapidement pris goût à la peinture et venaient même avec leurs parents. En tant qu’artistes-peintres en terre étrangère, nous ne pouvons qu’apprécier cet intérêt des enfants et de leurs parents pour nos œuvres.»

Deux artistes-peintres, deux chaises qui en disent si long sur leur engagement

De retour dans la capitale mauritanienne après l’étape de Kaédi, les deux artistes-plasticiens sénégalais ont également pris part au dernier programme de la 4e édition du Festival ‘’Libre Art’’ sous le thème de la : «Chaise» qui demandait évidemment aux différents artistes-plasticiens qui participaient, Mauritaniens comme étrangers, de peindre une toile portant une chaise. Et c’est ainsi que la jeune femme sérère, Kemboury Bessane, a peint une chaise électrique pour dénoncer la peine de mort. Et Bessane de justifier son choix : «Je suis contre la peine de mort. Et, j’ai peint la chaise électrique pour dire aux gens que bon nombre d’innocents sont passés par la chaise électrique. Donc il faut arrêter de tuer les gens.» Et Baba Ly, un hal-pulaar bon teint, ne pouvait ne pas faire mieux que cette sérère à la peau d’ébène. Quant à lui, il a peint un fauteuil roulant pour témoigner sa solidarité aux handicapés en ces termes : «Le fauteuil est nécessaire partout dans ce monde notamment au bureau, en classe, à l’hôpital… Mais le fauteuil roulant est important pour nos frères handicapés. Donc c’est pour témoigner ma solidarité à eux et inviter tout le monde à tenir compte de leur situation difficile que j’ai peint un fauteuil roulant.»

Camara Mamady

L’Observateur Sénégal 

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