Prix de la Liberté à Biram : l’IRA savoure la Palme de la Victoire

      Les jeunes de l’IRA ont organisé, le samedi 11 mai courant, une grande mobilisation a la nouvelle maison des jeunes pour fêter l’attribution du Prix de la Liberté à leur leader. Une rencontre qui a été mise à profit par le vice-président de ce mouvement pour passer en revue les pratiques non religieuses du recrutement des fonctionnaires au sein de l’administration.

Les leaders, militants et sympathisants dansaient à un rythme endiablé au son de la musique traditionnelle du groupe «Esibéniyatte». C’est dans cette ambiance bon enfant que le vice-président de l’IRA, Biram Ould Bilal Ould Abeïd, a pris la parole pour haranguer la foule acquise au mot d’odre de l’Organisation.

Il a été question de dénonciation de la situation des jeunes diplômes, n’arrivent pas à trouver de l’emploi au sein de l’administration. Il faut avoir des bras longs ou accepter de vendre son âme pour espérer obtenir du travail.  Et Ould Bilal Ould Abeïd de marteler : «Les plus malins, qui veulent accéder le plus rapidement possible à un emploi à la fonction publique, dénigrent publiquement leurs frères Haratines. Et ils sont tout de suite caser dans l’administration publique». Sur le registre des défections au sein de son mouvement, il a dit que l’IRA est un mouvement qui ressemblerait à une grande famille dont les membres ne seraient pas forcément sur la même longueur d’onde. Donc certains gens pourraient alors quitter le mouvement et d’autres pour l’intégrer. «Autant donc vous dire que les défections et les arrivées au sein de l’IRA sont des non événements pour nous. Car nous y sommes habitués», a-t-il lancé de vives voix.

Les «maîtres» du monde reconnaissent le combat d’un «esclave»

      En effet, cette sortie fracassante du vice-président a été suivie par la projection de la remise du ‘’Prix de la Liberté’’ à Biram Ould Dah Ould Abeïd. Une projection qui était commentée par Alioune Sow, qui n’arrêtait pas de dire à l’assistance : «Regardez cette scène émouvante de la remise du ‘’Prix de la Liberté’’ que les maîtres du monde sont en train de remettre un descendant d’esclave, qui a fait l’abolition de l’esclave son cheval de bataille dans son pays. Ce Prix est une reconnaissance de notre combat sans relâche et de votre lutte contre l’esclavage en Mauritanie. Et le pouvoir ne doit plus dire que l’esclavage n’existe pas en Mauritanie. Parce que les maîtres du monde viennent de reconnaître notre combat». Il faut indiquer les jeunes de l’IRA sont d’ores et déjà convaincus qu’ils finiront par remporter la victoire contre le système esclavagiste

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien