Responsabilité des incidents de Kaédi : L’Etat pointé du doigt !

Publié le par Camara Mamady

    Kaedi2.jpgDes leaders politiques et des défenseurs des droits humains ont, enfin, brisé le long silence qu’ils ont observé depuis quelques jours, refusant de livrer la moindre opinion sur les incidents déplorables survenus à Kaédi, censés les intéresser en premier. Tous ont pointé du doigt l’Etat, l’accusant d’être le seul et unique «responsable» des émeutes de la ville. La petite cour du FONADH était prise d’assaut par les leaders politiques et responsables des ONG nationales ainsi que les hommes et les femmes de tout âge dont le cœur bat    kaedi4.jpgpour la paix dans toute la Mauritanie particulièrement à Kaédi.

 

Les uns et les autres étaient venus pour prendre part à cette conférence de presse organisée pour dénoncer l’attitude des autorités mauritaniennes lors des affrontements intercommunautaires survenues dans la ville de Kaédi.

 

C’est ainsi que les leaders politiques (l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), le Parti pour la Liberté, l’Egalité et la Justice (PLEJ), l’Arc-en-ciel) et les ONG de défense de Droit de l’homme AFCF (Association des Femmes Chefs de Famille), AMDH (Association Mauritanienne de Droits de l’Homme), M25 (Mouvement du 25 février) TPMN (Touche pas à ma nationalité), AR (Afrique Renaissance), SOS-Esclaves, CSVVDH (Comité de Solidarité avec les victimes des violations des droits de l’Homme en Mauritanie) n’ont pas manqué de marteler en chœur que «Les autorités mauritaniennes sont responsables des affrontements intercommunautaires qui se sont déroulés dans la ville de Kaédi».

 

Dans son intervention à cette occasion, la présidente de l’AFCF, Aminetou Mint Moctar a laissé entendre que «La Mauritanie appartient à tous ses fils et à toutes ses filles. E ils sont tous condamnés à vivre ensemble». Pour sa part, le Coordinateur du TPMN, Birane Abdoul Wane, qui est tout récemment revenu de Kaédi, a martelé sans cesse que la tension reste très vive à Kaédi. Parce que les commerçants arabo-berbères sont tous armés.

 

Et ils demandent aux autorités locales de leur donner le feu vert de s’en servir». Quant au président du SOS-Esclaves, Boubacar Ould Messaoud, il n’a pas cessé de s’interroger en ces termes : « Je ne comprends toujours pas pourquoi on arrête les noirs pour motif de port d’arme en Mauritanie alors qu’en Adrar précisément au Nord du pays, les arabo-berbères s’entrainent à longueur des journées au tir avec leurs armes.

 

Que préparent-ils ces gens là ?» A noter que plusieurs hommes politiques et militants des droits humains ont aussi pris la parole pour se lamenter du climat qui prévaut en terre islamique de Mauritanie.

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien

 

 

 

 

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