Retrouvé mort par électrochoc à Sogocim PS
Parti travailler depuis le jeudi dernier, c’est seulement ce samedi matin que le corps sans vie de Koma Abou-Olivier a été retrouvé tôt le matin par son beau-frère dans son ancien logement qu’il avait commencé à quitter depuis la fin du mois d’août 2013.Vraisemblablement, le ressortissant ivoirien en sortant de sa cuisine a été électrocuté par un fil électrique.
Triste nouvelle en ce samedi. Le corps sans vie de Koma Abou Olivier-un ressortissant ivoirien et peintre de profession- a été retrouvé par son beau-frère dans le couloir de son ancienne maison sise dans le quartier Sogocim PS.
Sa femme Khadijetou Ly Sanoh venue sur les lieux du drame témoigne : «Mon papa, mes frères et sœurs ainsi que les amis et moi étions, à la recherche de mon époux (Koma Abou-Olivier) depuis la nuit le jeudi 5 septembre courant. Et nous n’avons pas manqué de joindre toutes ses connaissances, mais en vain».
Et Madame de Koma de révéler en répondant à l’une de nos questions : «Le jeudi dernier, aux environs de 8 heures du matin, après avoir rapidement bu son café du petit-déjeuner, mon mari a dit ‘’Khadi, je pars au travail tout en me souhaitant une très bonne journée’’ et tout en me disant encore de prendre soin de notre enfant’’ Sur ce, mon époux est sorti de la maison. Autant vous dire que nous avons passé deux jours en train de le rechercher sans vraiment savoir où il se trouvait exactement.
Ce samedi, très tôt, le matin, mon petit-frère m’a dit qu’il venait prendre ses habits qu’il avait laissés dans notre ancienne maison. Arrivé sur ces lieux, il a retrouvé le corps sans vie de mon mari ! Evidemment, il n’a pas pu se maîtriser comme on pouvait s’y attendre, il a commencé à sangloter et à pousser des cris de détresse. Et c’est ainsi que quelques jeunes sont sortis de leur maison et se sont rendus dans cette maison inhabitée depuis fin août 2013».
Une information confirmée par un jeune du quartier en la personne de Salimou Dieng : «Quand j’ai entendu le cri d’une personne, je suis brusquement sorti de la maison pour savoir ce qui se passait dehors ! De plus en plus, la personne criait plus fort ! Je me suis ainsi dirigé vers la maison d’où venait le cri persistant ! Arrivé au seuil de la porte de ladite maison, j’ai ainsi vu un jeune homme musclé, allongé sur son ventre et portant correctement ses habits (chemise et pantalon) et ses deux paires de chaussure».
Mis au courant du macabre drame d’un corps sans vie, les éléments de la police du commissariat de Ksar n°2 n’ont pas mis du temps pour descendre sur les lieux même s’ils venaient les mains vides. La mauvaise nouvelle s’est ainsi propagée comme une traînée de poudre dans tout le quartier. Des attroupements se sont formés sur la dépouille mortelle
Arrivé du procureur
Les deux policiers, qui étaient rapidement arrivés sur ces lieux, surveillaient ainsi la maison en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers, mais surtout du procureur de la République. Et ils interdisaient l’accès dans les lieux y compris pour les proches du défunt qui voudraient aller voir le cadavre.
Mais les deux hommes en tenue attendaient l’arrivée imminente du procureur de la République, mais en vain. Aux environs de 12heures, une Nissan Pick Up banalisée est venue sur les lieux. Deux hommes sont descendus du véhicule : ils sesont bouchés le nez avec des turbans avant de s’introduire dans la maison pour aller voir le corps de Koma Abou-Olivier.
Ces deux personnes, qui n’avaient rien apporté, ont eu recours au téléphone d’un jeune du quartier pour des photos. Selon nos dernières informations, le procureur de la République, qui ne serait pas venu sur les lieux, aurait envoyé son substitut, mais tout en ordonnant à ce dernier de ne pas procéder à la levée du corps du ressortissant ivoirien.
C’est finalement avec les soins de la colonie ivoirienne venue répondre à la mauvaise nouvelle ainsi que les habitants du quartier Socogim, qui ont mis à la disposition des volontaires des gants et des bottes que le corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital national avant d’être inhumé.
Selon les témoignages recueillis sur les lieux, «Koma Abou-Olivier était un homme de bonne éducation et courtois ». A noter que Koma Abou-Olivier s’est en allé en laissant derrière lui un petit-garçon orphelin de moins de trois ans et une veuve enceinte.
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien