Transport urbain à Nouadhibou : Les taximen étrangers souffrent le martyr
Le vent tourne très vite pour les étrangers chauffeurs, mais dans le mauvais sens. Car ils ne sont plus les bienvenus au volant des taxis qui assurent le transport interurbain dans la capitale économique de la Mauritanie.
Depuis quelques jours, ces chauffeurs expatriés dont des ressortissants sénégalais, sont devenus indésirables sur les routes de Nouadhibou. Comme en attestent les dires de Pape Babacar Kassé, porte-parole des chauffeurs sénégalais : «Le dimanche 2 février dernier, je suis sorti très tôt chez moi pour aller travailler comme tous les jours ouvrables. Aux environs de 10 heures, les chauffeurs étrangers de taxi ont été informés qu’ils ne peuvent plus conduire leur taxi dans cette ville sans le permis vert». Un autre son de cloche chez Pape Dieng, qui a décroché au Sénégal son permis léger en 2003 et celui de transports en commun en 2006 : «Le jeudi 14 février courant, j’ai été arrêté par un agent de police au Carrefour Robinet n°3 pour un contrôle de routine. Et Il a récupéré toutes mes pièces et dit que ‘’mon’’ taxi sera immobilisé et mis en fourrière. Mais quelques heures, le propriétaire mauritanien de ce véhicule m’a appelé pour dire qu’il est passé par prendre son taxi dans la cour du commissariat. Et qu’ils l’ont dit de ne plus jamais donner son taxi aux chauffeurs étrangers». Comme pour dire que les Mauritaniens, qui sont propriétaires des taxis, ne doivent dès présent remettre leurs taxis qu’entre les mains de leurs compatriotes mauritaniens chauffeurs. Quant à Amadou Oury Diallo, il s’est lamenté que les chauffeurs étrangers ne sont pas du tout respectés par les clients mauritaniens. Certains d’entre eux ne pensent qu’à nous pourrir la journée en montant dans la voiture. Ils te provoquent pour que tu ailles perdre ton temps dans les couloirs du commissariat.
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien