Travail des Jeunes : Et si c’était le moyen pour le plein emploi !
Le taux de chômage augmente de façon constante en Mauritanie depuis des années.Il suffit de compter les promotions de diplômés qui sortent chaque année de l’université de Nouakchott et des autres instituts de formation sans trouver devant eux des débouchés pour prendre conscience de cette déplorable situation pour un pays présenté comme étant riche et peu peuplé.
Ces chômeurs n’ont alors devant comme perspective d’emploi que le secteur informel et la débrouille pour se créer un job, même si le travail forgé est mal vu.Pour les uns et les autres, la semaine nationale du BIT était une occasion rêvée pour se former et s’informer.
Nombreux sont les jeunes gens- y compris les diplômés sans aucun emploi-qui courent sans arrêt le monde du travail pour décrocher un tout premier entretien d’embauche, mais en vain. Dans une telle situation, chacun y va évidemment de son commentaire, du moins de son avis sur la problématique de l’emploi en Mauritanie.
Certains n’hésitent pas à dire que le marché du travail est presque saturé dans le pays. D’autres rejettent la faute sur l’inadéquation entre la formation reçue et l’emploi visé. Autant donc dire qu’ils mettent en cause le système éducatif mauritanien. A en croire les propos des spécialistes du BIT (Bureau International du Travail), il y a une conduite à tenir pour les demandeurs de l’emploi.
Et la semaine nationale du BIT semble être une occasion pour les jeunes demandeurs de l’emploi de s’informer sur la meilleure conduite à tenir lors des entretiens d’embauche.
En témoigne la déclaration de Sarr Binta, artiste-rappeuse mauritanienne : «Moi, je suis une artiste-musicienne mauritanienne. Je suis passionnée de musique, certes, mais j’ignorais tout ou presque de la musique. Et je viens d’apprendre d’énormes connaissances en compagnie d’Israël Rodrigues.
Comment monter et réussir son projet musical ! Et comment s’habiller pour un entretien d’embauche ! Ce sont des petites choses que les jeunes ignorent complément».
Tout comme Sarr Binta qui se réjouit de l’enseignement donné par «son» formateur brésilien et non moins l’artiste-musicien, Fatimata Zahra Mint Zeîdane, elle-aussi, dit avoir appris des connaissances qui pourraient la servir à la fin de sa formation professionnelle au CFPP (Centre de Formation et de perfectionnement Professionnel) de Nouakchott.
«Je suis actuellement en formation de modéliste pour dire de couture. Et cette formation m’a permise d’avoir un autre plan de carrière, mais aussi et surtout comment me préparer pour aller à la conquête du marché de l’emploi!» Diarriétou Sy, qui vit depuis quelques temps à Dakar, est revenu spécialement à Nouakchott pour prendre part à la semaine du BIT.
Comme en atteste le propos de la jeune femme mauritanienne: «Je cherche à la recherche comme de nombreux jeunes de mon âge. Et je suis venue ici pour acquérir des savoirs qui pourraient m’être utiles sur le chemin de la recherche du travail ou de la création de mon propre emploi». Et de faire savoir : «Maintenant, j’ai des notions sur l’employabilité, l’éducation financière…»
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien