Cas d’esclavage à Boutilimit La victime et les présumés esclavagistes à Nouakchott

   Mardi dernier, les militants de l’IRA se sont mobilisés devant la Brigade de la gendarmerie pour dénoncer le transfert de la mineure, Noura mint Ahmed, la présumée victime d’esclavage, la détention arbitraire de deux militantes de leur mouvement dans les locaux de cette brigade.

Informés du transfert imminent de Noura Mint Ahmed, la présumée esclave, à la brigade de la gendarmerie mixte à Nouakchott, les militants du Mouvement abolitionniste de l’esclavage en Mauritanie sont massivement sortis aux environs de 13 heures.

Ils ont ainsi observé un sit-in devant cette brigade de la gendarmerie mixte tout en dénonçant non seulement le transfert de la présumée victime d’esclavage et la détention «arbitraire» de deux militantes de l’IRA - Coumba Ndao et Fatma Jemal Mint Achor- dans les locaux de ladite brigade de la gendarmerie mixte.

Selon les informations recueillies sur place, les militants de l’IRA, mobilisés sur les lieux, qui avaient bien voulu voir l’état de forme des deux jeunes femmes militantes et la mineure victime, n’ont pas pu accéder aux locaux de la gendarmerie pour pouvoir donner de quoi à manger aux de militantes de l’IRA «placées en garde-à-vue», si l’on en croit les propos tenus par leurs compagnons de lutte contre la pratique de l’esclavage.

De sources proches de la gendarmerie, les deux jeunes militantes sont dans les locaux de la brigade pour les besoins de l’enquête.

Et les mêmes sources ont signalé la présence de trois hommes, qui ont été arrêtés à Boutilimit et transférés à Nouakchott pour ce présumé cas d’esclavage.

A en croire d’autres déclarations des militants, seuls les hommes «présumés» esclavagistes ont arrêtés et transférés dans la capitale mauritanienne, mais pas les femmes qu’ils estiment au nombre de quatre dont une Américaine d’origine mauritanienne.

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien