Journées de l’assainissement de la presse : Des acteurs se concertent avant le jour J

Publié le par Camara Mamady

    Presse0.jpegLes responsables du SJM ont célébré, vendredi 20 septembre courant, à l’hôtel du stade olympique, la journée internationale du respect de l’ethnique et des médias (IMED), qui intervient selon les organisateurs en prélude des journées de réflexion sur l’assainissement du secteur des medias en Mauritanie.Une rencontre au cours de laquelle, les grands noms de la presse locale n’ont pas manqué de prendre la parole et d’égrener le chapelet de maux dont souffre la presse nationale.

 

Prenant la parole en premier, Abderrahmane Ould Horma, le président de la CRED (Commission de suivi de l’Ethnique et de la Déontologie) n’est pas passé par quatre chemins pour énumérer les problèmes rencontrés par «son» institution, qui a été créée en 2001, mais qui n’a été reconnue qu’en 2008.

A en croire la déclaration d’Ould Horma, la CRED ne reçoit aucune aide financière des autorités publiques mauritaniennes, même pas des personnes de bonne volonté.

 

Et pour cause, il n’a toujours pas de siège, malgré les efforts considérables consentis par les responsables pour permettre au comité de fonctionner conformément à sa mission et d’émettre les critiques objectifs quand il faut.

 

Des reproches qui avaient dérangé d’ailleurs plus d’un journaliste selon Ould Horma. «Nous avons subi beaucoup de pression d’un homme politique pour avoir publié un rapport. Les journalistes mauritaniens ont véhiculé trop de rumeurs autour de la blessure du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz.

 

Mais également autour de l’affaire Bouamatou», a-t-il fait savoir, citant les manquements faits par les journalistes sur ses deux événements.

Pour sa part, l’ancien Secrétaire général du SJM (Syndicat des Journalistes Mauritaniens), Houssein Ould Meddou, a fait une lecture à ses confrères de certains textes réagissant le métier du journalisme déplorant que les acteurs du métier ne maîtrisent pas les abc du quantième pouvoir.

 

Ould Meddou regrette que certains journalistes utilisent des parties entières de papiers réalisés par d’autres sans citer les sources, déplorant par ailleurs que d’autres confrères illustrent leurs articles par des photos des enfants, soulignant que c’est là un acte catégoriquement interdit par la loi.

 

Quant au doyen Abdoulaye Ciré Bâ, il a pris tout le monde à contre-pied en s’interrogeant : «Je ne sais comment peut-on respecter l’ethnique ?». Et Bâ de poursuivre, «l’ethnique n’est pas une règle codifiée pour dire qu’elle n’est pas codifiable. L’ethnique, ce sont les valeurs et principes qui fondent la moralité d’une société dont d’une personne par rapport à une autre.

 

C’est quelque chose qui est propre à chaque personne selon son éducation. La profession de journalisme est régie voire encadrée par deux grands textes : la Déclaration universelle de Droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques tout en indiquant que chaque pays à ses propres règles nationales pour régir sa presse locale».

 

Mieux, le doyen Abdoulaye Ciré Bâ dira que le fait que le métier du journalisme soit ouvert à tout le monde n’est pas une mauvaise chose, mais le journaliste doit se conformer scrupuleusement à la loi et travailler.

 

Camara Mamady

 

 

Le Rénovateur Quotidien 

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T
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