Festival Assalamalekoum : Une tradition désormais musicale

Publié le par Camara Mamady

    monza_new-copie-1.jpgAu commencement personne ne croyait trop au festival Assalamalekoum.Mais depuis cinq ans, les férus mauritaniens et étrangers de la musique urbaine vivent une «vraie» histoire d’amour avec ce grand événement artistique dont l’initiateur n’est d’autre que Limam Kane, plus connu sous le nom Monza.Aujourd’hui tout le monde est unanime que son initiative se porte bien depuis son premier lancement avec le succès retentissant ces jours-cis de la 5ème édition qui fait vibrer tout Nouakchott aux sons et aux pas de danse.

 

En effet, il y avait au programme plusieurs artistes, entre autres, le lauréat du Prix Découvertes Assalamakoum de 2011, Ziza, qui mettra bientôt sur le marché mauritanien son tout premier album. Maxi-Révolution, Médine, Orginal Poulal Foutanké15, Malikah, Adviser, RJ et d’autres artistes musiciens rappeurs étaient de la partie. Les uns et les autres ont pleinement joué leur partition eurythmique pour que la fête de la musique urbaine soit belle, belle et belle. Mieux, Monza a mis cette année mettre à profit «son» festival Assalamalekoum pour sensibiliser ses compatriotes sur un certain nombre de choses notamment la corruption sous le thème «Non à la corruption». Une maligne manière pour ce dernier de garder ses reflexes d’artiste rappeur dénonciateur nonobstant ses désormais casquettes de promoteur culturel et de producteur

 

«Les morts ne sont pas morts»

Toujours dans la même veine du militantisme, Monza, le lover-militant du rap mauritanien, n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage aux «Martyrs des douloureux événements de 89», sans oublier d’ailleurs de ceux qui sont tombés tout récemment dans le «champ d’honneur» en occurrence Lamine Mangane, le jeune militant du Mouvement TPMN (Touche pas à ma nationalité), qui a tué lors d’une manifestation pacifique dans la ville de Maghama. Et par ces gestes rendus aux morts, le directeur artistique du festival Assalamalekoum vient de paraphraser un certain Birago Diop qui disait dans l’un de ses poèmes que «Les morts ne sont pas morts». Comme pour dire qu’ils sont morts pour nous sauver.

Camara Mamady

Le Rénovateur Quotidien

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article